Justification du projet
Le diagnostic et la prise en charge précoces des cancers féminins demeurent l’approche la plus appropriée pour éviter aux femmes, à leurs familles et au gouvernement de supporter un poids très lourd avec des issues peu certaines en ce qui concerne les cancers féminins. Le centre de dépistage, de formation et de prise en charge précoces des cancers gynécologiques envisagé par la Fondation KIMI vise à contribuer aux efforts du gouvernement afin de rendre accessibles

les moyens de prévention et de prise en charge des cancers féminins. Ce projet s’inscrit donc dans le cadre de l’amélioration de l’offre des services de prévention et de prise en charge des cancers féminins.

Objectifs, stratégies et résultats attendus du projet
Objectif général
L’objectif général du centre est de contribuer au renforcement des capacités d’offre de services de lutte contre les cancers féminins au Burkina Faso.

Objectifs spécifiques
Plus spécifiquement, il s’agira de :
• Contribuer à l’amélioration de l’offre de services en matière de dépistage et de prise en charge précoces des cancers féminins ;
• Contribuer au renforcement des capacités techniques des agents de santé en matière de cancers féminins ;
• Renforcer les capacités des associations en tant que vecteurs de sensibilisation dans la lutte contre les cancers féminins, en matière de droits de la santé sexuelle et de reproduction (SSR) ainsi que sur les questions de planification familiale ;
• Favoriser la recherche-action en matière de diagnostic et de prise en charge précoces des cancers féminins.

Stratégies
Pour atteindre ces objectifs, les stratégies à déployer sont :
• Construire et équiper un centre destiné au dépistage, au diagnostic et à la prise en charge précoces des cancers féminins dans la ville de Ouagadougou et dans les régions environnantes ;
• Assurer la formation des prestataires de santé compétents pour prendre part activement à l’extension de l’offre des services de diagnostic et de prise en charge précoces des cancers féminins au Burkina Faso ;
• Sensibiliser et former les leaders féminins aux questions en lien avec le droit des femmes à la santé sexuelle et reproductive (SSR).

Résultats attendus
Les principaux résultats attendus du projet sont :
• Un service de dépistage, de diagnostic et de prise en charge précoces des cancers féminins est disponible ;
• Des agents de santé formés et compétents en matière de dépistage, de diagnostic et de prise en charge des cancers féminins sont disponibles ;
• Les connaissances et les capacités de sensibilisation des associations et des leaders féminins sont renforcés tant sur les questions de contrôle du cancer que sur celles relatives aux droits en SSR chez les femmes et les jeunes ;
• Les capacités de la Fondation KIMI en matière de prévention et de prise en charge précoces des cancers féminins sont renforcées ;
• Les patientes présentant des lésions précancéreuses du col de l’utérus sont traitées ;
• Les évacuations sanitaires sont réduites.

Principales activités
Au titre des principales activités on note qu’il faut successivement :
• Mettre en place les infrastructures techniques et administratives nécessaires ;
• Acquérir les équipements techniques et le mobilier nécessaires ;
• Acquérir les consommables nécessaires au fonctionnement optimal du Centre ;
• Recruter et former le personnel technique et administratif pour un fonctionnement optimal du centre.

ÉTAPES DE RÉALISATION DU PROJET
Le projet de centre de dépistage, de formation et de prise en charge précoce des cancers gynécologiques constitue un investissement financier de grande envergure. Au-delà de son coût financier, c’est un projet intégré dont l’opérationnalisation et la mise en oeuvre se feront en trois étapes.

Justification du tri-phasage
Le Burkina Faso est un pays à faible revenu où les problèmes de santé sont une préoccupation, à la fois

pour l’Etat et pour les populations. Au nombre de ces problèmes, figurent les cancers.
A l’instar de nombre de pays de la sous-région, le Burkina Faso connaît une forte mortalité liée aux cancers : il s’agit de la troisième cause de mortalité après les maladies cardiovasculaires et les maladies infectieuses. En outre, les cancers féminins sont la première cause de mortalité féminine avant le sida et les décès liés à l’accouchement. Outre les ravages au sein des populations, le cancer, parce qu’il est la première cause d’évacuation hors du pays, constitue un motif de gouffre budgétaire au plan économique.
Par manque de dépistage systématique, la plupart des cas de cancers ne sont reçus qu’à des stades très avancés au moment où la prise en charge s’avère difficile et onéreuse. Pour faire face à ces situations désespérées, s’enchaîne alors le calvaire de la chirurgie, des chimiothérapies et de la radiothérapie, sachant que les évacuations sanitaires ne profitent qu’à un petit nombre de privilégiés et que la grande masse de malades doit supporter elle-même le coût du traitement.
Alors que l’accès aux produits nécessaires à la chimiothérapie est difficile en raison de leur coût et de leur disponibilité, il n’est pas possible de bénéficier de la radiothérapie au Burkina Faso, de nos jours. Le dépistage précoce est donc la meilleure alternative de prévention contre les cancers outre la sensibilisation aux bonnes règles d’hygiène de vie.
C’est la raison pour laquelle, la priorité dans la réalisation du centre est réservée aux infrastructures d’offre de soins (dépistage, exploration et diagnostic) destinés à répondre aux attentes des populations. La construction et la mise en service des structures visant à renforcer les capacités des professionnels de santé (personnel du centre, intervenants extérieurs et étudiants) constituent la deuxième étape du projet. Enfin, la dernière étape qui consacrera la finalisation du centre, concerne :
1°) la construction d’un hôpital de jour pour accueillir les patientes en cure de chimiothérapie
dans un cadre confortable et serein,
2°) la mise à disposition de bureaux et de locaux pour la Fondation KIMI.

Etape I : Prévention et contrôle du cancer
Les progrès dans la lutte contre les cancers dans un pays ne peuvent se réaliser sans un ancrage institutionnel fort, une stratégie nationale de prévention et des structures adéquates qui lui sont spécialement dédiées.

C’est la raison pour laquelle la phase 1 du projet concerne la construction des infrastructures dédiées au dépistage, à la confirmation des diagnostics ainsi qu’à la prise en charge précoce des lésions précancéreuses des femmes. Les installations techniques indispensables à la maintenance des équipements, la cuisine, la buanderie, etc. constituent des unités nécessaires à la gestion des équipements et des ressources humaines qui y travaillent.

Le coût de mise en œuvre de cette phase est d’environ 2 622 492 000 Fcfa

Etape II : Renforcement des capacités des professionnels de santé, hôpital de jour
La phase 2 du projet est axée sur la mise en place d’infrastructures de formation au profit des professionnels de santé et des animatrices chargées d’assurer la sensibilisation autour des questions liées à l’épanouissement des femmes et des enfants (questions de planning familial, d’éducation à la nutrition des enfants, etc.) et plus particulièrement sur l’intérêt de se faire dépister. A cette étape, il s’agit de la construction et de la mise en service des salles de formation et d’une bibliothèque.
A côté des questions de formation, il faudra créer, à cheval sur les étapes 2 et 3 ci-dessous présenté, l’environnement favorable pour les malades en traitement ambulatoire (chimiothérapie et traitement des lésions précancéreuses du col) à travers une offre de soins journaliers dédiée et un cadre serein et paisible.

Le coût de mise en œuvre de cette phase est d’environ 1 470 150 000 Fcfa

Etape III : Administration de la Fondation
La construction de locaux destinés à l’administration de la Fondation KIMI interviendra dans la troisième phase du projet à travers la construction des bureaux de la fondation et d’un ensemble d’infrastructures dédiées à la socialisation du centre (cafétéria, aire de jeu pour les enfants, espace de vie pour les accompagnants et les clients).

Le coût de mise en œuvre de cette phase est d’environ 1 125 420 000 Fcfa
Frais d’études et divers : 432 584 055 Fcfa

COÛT TOTAL DU PROJET : 5 650 646 055 Fcfa

APPORT DE LA FONDATION KIMI
– Un terrain de 4 ha sis à KOMSILGA
– Une ambulance
– Un forage

FONCTIONNEMENT
Le fonctionnement de la structure sera assuré par des ressources humaines locales du Burkina Faso en collaboration avec le Ministère de la santé et les autres structures de santé existant au Burkina Faso, dans l’intérêt du malade.
Un retour sur investissement en raison de certaines prestations payantes devrait permettre la prise en charge des consommables à partir de la deuxième année.